2025-04-03T10:03:39Z

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La firme suédoise impose un régime sec à ses modèles hybrides rechargeables. Des milliers de propriétaires sont priés de ne pas recharger leurs véhicules, suite à l’identification d’un défaut de leurs batteries lorsque celle-ci est à pleine charge. Le constructeur a choisi d’effectuer un rappel mondial, qui concerne au total 73 000 véhicules. Des batteries capricieuses L’affaire a éclaté outre-Atlantique le 6 février dernier. Un signalement, puis deux incidents – heureusement sans victime – ont mené les ingénieurs de Göteborg à se lancer dans une enquête express. Leur diagnostic : les batteries haute tension des modèles hybrides rechargeables fabriqués entre 2020 et 2022 peuvent, lorsqu’elles atteignent leur charge complète, être victime d’un court-circuit. Si un tel phénomène dans une batterie au lithium-ion, il y a un fort risque d’emballement thermique. Une réaction en chaîne incontrôlable caractérisé par une augmentation rapide et exponentielle de sa température ; c’est potentiellement dangereux et le risque d’incendie ou d’explosion est réel. C’est certes, assez rare, mais le risque n’est pas inexistant. La National Highway Traffic Safety Administration américaine a officialisé le rappel le 20 mars sur le sol américain pour 7 483 véhicules pour « défaillance potentielle du système électrique ». Il n’aura fallu attendre que quelques jours pour que cela s’étende au monde entier et que le rappel concerne finalement 73 000 véhicules. La quasi-totalité des hybrides rechargeables construits sur la première génération de plateforme SPA (Scalable Product Architecture, une plateforme modulaire conçue pour être flexible et adaptable à différents types de véhicules) sont touchés. Le V90, le XC90, le XC60, la S60 et la S90. Il y a de plus une particularité technique qui ne simplifie pas l’intervention. Contrairement à de nombreux constructeurs qui logent leurs batteries sous le plancher du coffre, Volvo a fait le choix d’une installation centrale, nichée dans le tunnel de transmission. C’est le renflement dans le plancher d’un véhicule, généralement entre les sièges avant, qui permet de loger et de protéger l’arbre de transmission reliant le moteur aux roues motrices. Une conception signature de la marque, mais qui complique grandement l’accès aux cellules défectueuses. Les premières analyses pointent vers une erreur de production des batteries elles-mêmes. Un doigt accusateur se tend vers le fournisseur sud-coréen LG, dont les cellules équipent ces modèles. En attendant leur passage en atelier, la solution donnée aux propriétaires par Volvo est de ne plus les recharger. Les véhicules fonctionneront donc comme des hybrides non rechargeables ; même si la batterie haute tension pourra toujours se charger légèrement grâce à la récupération d’énergie au freinage et à la décélération, il sera presque impossible de l’utiliser en mode 100 % électrique. Bien évidemment, Volvo prendra tout en charge : vérification de chaque batterie pour détecter les cellules présentant des anomalies et, en cas de détection, remplacement complet du bloc énergétique. Tous les véhicules, défectueux ou non, recevront une mise à jour logicielle permettant une détection plus précoce des futurs dysfonctionnements. Pour Volvo, il s’agit de garder sa réputation et de conserver son argument marketing principal depuis des décennies : la sécurité. En 2015, le constructeur avait annoncé sa « Vision 2020 » avec l’objectif qu’aucune personne ne soit tuée ou grièvement blessée dans un de leurs nouveaux véhicules d’ici 2020. Un objectif qu’aucun constructeur ne s’était jamais fixé. Un défaut détecté sur les batteries de plusieurs modèles hybrides Volvo a entraîné un rappel mondial de 73 000 véhicules. Le problème, identifié après deux incidents, pourrait provoquer une surchauffe dangereuse lorsque la batterie est entièrement chargée. En attendant la vérification en atelier, les conducteurs sont invités à ne plus recharger leur voiture pour éviter tout risque. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.